Les décès liés aux maladies cardiovasculaires sont de plus en plus récurrents à l’échelle mondiale. Tous les ans, les patients sont submergés par une multitude de nouveaux ouvrages portant sur des régimes « miraculeux » censés améliorer la santé, entraîner une perte de poids et réduire les risques de maladies. Sauf que certaines de ces méthodes alimentaires ne disposent pas d’une documentation scientifique fournie qui démontre leur fiabilité. Mais, il existe plusieurs régimes pour lesquels il a été prouvé sans équivoque qu’ils diminuent les risques de nombreuses maladies chroniques, notamment la maladie coronarienne. Dans cet article, vous obtiendrez des conseils bénéficiant des fondements scientifiques pour adopter une alimentation saine et prévenir les maladies cardiovasculaires.
Quelle habitude alimentaire pour échapper aux maladies cardiaques ?
De nombreuses études ont démontré que l’alimentation joue un rôle majeur dans la prévention des maladies cardiaques. En effet, certains aliments sont bénéfiques pour la santé cardiovasculaire tandis que d’autres peuvent être néfastes. Un article publié par le CPMC (Conseil pour la prévention des maladies Cardiovasculaires) du American College of Cardiology (Collège américain de cardiologie) a mentionné des habitudes nutritionnelles à développer pour se prémunir des maladies cardiovasculaires.
Selon la revue du CPMC, les régimes alimentaires sains et éprouvés sont caractérisés par leur richesse en fruits, légumineuse et de la noix. Mais, la consommation de cette dernière doit être légère. On note aussi des régimes incluant des quantités faibles de viandes maigres telles que la volaille et le poisson. On y ajoute éventuellement des produits laitiers renfermant moins d’huile végétale et parfois à faible teneur en gras. En optant pour ces habitudes alimentaires, on réduit considérablement l’apport en gras saturés, en gras solides, et en sodium, des éléments qui sont à l’origine de nombreux problèmes de santé.
Plus concrètement, divers aliments sont à éviter. On a :
- les aliments frits ;
- l’œuf ;
- l’abat ;
- les viandes transformées ;
- les boissons sucrées ;
- l’huile de noix de coco ;
- l’huile de palme ;
- les suppléments antioxydants ;
- les boissons énergisantes.
Il faut comprendre que lesdits aliments sont interdits puisqu’à l’issue des études, ceux-ci présentent des effets nocifs sur les lipides du sang, ou présentent une augmentation de l’incidence de MCV. Certains aliments tels que l’huile de canola, l’huile de tournesol, l’huile d’olive, et les noix sont à consommer de façon modérée. Par contre, les légumes et fruits principalement riches en antioxydants, les légumes à feuilles vertes, les protéines issues des sources végétales, le café, les légumineuses, le thé, les champignons et les aliments riches en acides gras oméga-3 sont à consommer fréquemment.
Qu’en est-il des œufs et du cholestérol d’origine alimentaire ?
En 2015, le Dietary Guidelines Advisory Committee a publié un rapport qui donnait des espoirs sur la consommation des aliments qui contiennent du cholestérol. Selon la revue, il n’existe pas encore de faits scientifiques fondés qui démontrent que l’augmentation du taux de cholestérol sanguin serait liée à une grande consommation du cholestérol alimentaire. Cependant, il est prudent de revoir à la baisse la consommation des repas contenant du cholestérol, notamment l’œuf. Conformément aux conclusions des analyses du rapport, la croissance du taux de cholestérol sanguin à la suite de la consommation du cholestérol alimentaire n’est pas si forte que le cas des gras saturés et des gras trans. Néanmoins, le cholestérol alimentaire participe à la croissance du taux de cholestérol dans le sang. Dès lors, la recommandation idéale se traduit par une limitation de sa consommation. En guise d’illustration, certains fruits de mer moins saturés en gras sont éligibles devant d’autres aliments en forte teneur de gras saturés.
Bien qu’il ne soit pas interdit de consommer des œufs, il est recommandé de limiter leur quantité afin de réduire l’apport en cholestérol alimentaire. Des études récentes ont cependant montré que la consommation d’œufs peut avoir des effets négatifs sur la santé. En effet, elle peut entraîner une augmentation de l’oxyde de triméthylamine (TMAO), une molécule très inflammatoire qui facilite la prolifération des plaques d’athérosclérose. Ce processus est initié par la dégradation de la lécithine en choline, qui est ensuite transformée en triméthylamine (TMA) par le microbiote intestinal avant d’être convertie en TMAO par le foie.
Quelle place pour les huiles végétales en alimentation saine ?
Les graisses solides, telles que l’huile de coco et l’huile de palme, sont riches en acides gras saturés, ce qui peut augmenter les facteurs de risque de maladie coronarienne. Bien que certaines affirmations suggèrent que ces huiles tropicales peuvent être bénéfiques pour la santé, il n’y a pas suffisamment de preuves pour les soutenir et il est conseillé d’éviter leur utilisation. Par contre, les huiles végétales liquides, comme l’huile de canola, de tournesol et d’olive, sont riches en acides gras mono-insaturés et ont des effets positifs sur les lipoprotéines et les lipides sanguins.
Elles peuvent contribuer à augmenter le taux de cholestérol-HDL (le « bon cholestérol ») et à réduire les triglycérides. L’huile d’olive, en particulier, est associée à une réduction du risque d’athérosclérose. Selon le guide alimentaire, il est recommandé d’utiliser des huiles végétales liquides dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée tout en contrôlant la quantité de calories.
Quels régimes alimentaires basés sur les végétaux pour prévenir les maladies cardiovasculaires ?
Les régimes végétariens et végétaliens gagnent en popularité grâce à leurs nombreux bienfaits pour la santé. Les régimes végétaliens éliminent totalement les aliments d’origine animale, tandis que les régimes végétariens incluent souvent des produits laitiers et des œufs, mais sont dépourvus de viande. En effet, les quantités de protéines varient selon les légumes. Puisque les aliments riches en protéines d’origine végétale, comme les légumineuses, contiennent autant, voire plus, de protéines que la plupart des aliments d’origine animale.
Les acides aminés essentiels ne sont pas équitablement distribués dans les différents aliments. En général, les aliments à base de végétaux contiennent des acides aminés essentiels nécessaires au fonctionnement de notre organisme. Avec une planification appropriée des repas, il est possible de prévenir les maladies du cœur. Des preuves scientifiques suggèrent qu’un régime alimentaire principalement basé sur les végétaux peut améliorer les facteurs de risque de maladies coronariennes et ralentir leur progression.
Les aliments bénéfiques pour le cœur sont ceux qui favorisent le bon fonctionnement du système cardiovasculaire tout en réduisant les risques d’accident cardiovasculaires. Pour cela, il est recommandé d’adopter un régime alimentaire inspiré de la diète méditerranéenne, qui est riche en graisses saines, en fibres, en fruits et légumes, ainsi qu’en protéines maigres.